Il
s'agit ici d'un personnage quasi-mythique de l'histoire de la péninsule
ibérique. Le lusitain Viriathe est pour les Portugais ce que le gaulois
Vercingétorix a pu représenté pour les Français.
Pourtant, il n’est guère connu que par ce que nous en on rapporter
les historiens grecs et romains.
Premier héros portugais, le mythe veut qu'il fut d’abord simple
berger et chasseur dans les hautes montagnes de Lusitanie (Serra de Estrela).
En réalité, c'est sans doute une image 'au gout du jour' qui s'est
imposée à une époque tardive.
La muerte de Viriato (1808) par le peintre espagnol José Madrazo
Après avoir défendu ses propres terres, il se lance dans une guerre offensive contre les Romains. En 147 avant J.C, Viriathe s’empare d’une bonne partie du sud de la péninsule, inflige des défaites répétées aux armées romaines et soulève les Vacéens (oppidum : Burgos) et les Numantins. Après quelques défaites, Viriathe réussit à récupérer et, en 143 avant J.C. met en échec à nouveau les Romains, les poussant à Cordoue. En même temps, les troupes celtibères se rebellaient contre les Romains en initiant une lutte qui finirait seulement en 133 a.C. avec la chute de Numance. En 140 avant J.C. Viriathe inflige une défaite décisive à Fábio Maximum Servilliano, nouveau consul, où mourront environ 3000 Romains. Servilliano réussit à garder vie sauve en offrant des promesses et garanties de l'autonomie pour les Lusitains et Viriathe décida de ne pas le tuer. Lorsque Rome apprend l’existence de ce traité, cela est considéré comme humiliant pour l' empire romain et le Sénat décide de déclarer à nouveau la guerre contre les lusitains. C’est Scipion qui est envoyé et mettra en échec Viriathe. Il le fera assassiné en 139. Par la suite, les légions romaines écraseront définitivement toutes résistances lusitaniennes en prenant Numance, capitale des rebelles, en 133.
"En Espagne, un Lusitanien
de naissance, Viriate, à la fois berger et brigand, fut pour
tous les Romains une source d'extrême terreur, d'abord en attaquant les
routes, puis en ravageant les provinces, enfin en battant, en mettant en fuite,
en soumettant les armées des préteurs et des consuls romains..."
"Les Portugais n’ayant pas d’abord à leur tête un chef assez habile, se laissèrent vaincre par les Romains. Mais s’étant mis ensuite sous la conduite de Viriathus, ils jetèrent les Romains à leur tour dans de grandes pertes. Celui-ci était né dans la partie de la péninsule ibérique qui regarde l’Océan. Accoutumé dès son enfance à la profession de berger, et ayant passé sa vie sur les montagnes, il y avait acquis un tempérament très robuste. Il surpassait en force et en légèreté de corps tous les habitants de son pays. Il s’était même accoutumé à de violents exercices, qu’il ne soutenait qu’au moyen d’une nourriture très légère, et d’un sommeil très court. Il avait toujours sur lui des armes toutes de fer et très pesantes ; et il cherchait à combattre contre des brigands ou contre des bêtes sauvages. Devenu célèbre dans sa patrie par ces sortes d’exercices, il se trouva bientôt chef des bandits, et se rendit assez habile à la guerre pour y acquérir la réputation d’un grand capitaine. Il était extrêmement équitable dans le partage des dépouilles qu’il distribuait toujours à proportion des preuves de valeur qu’on avait données. Il eut souvent affaire aux Romains, et l’emporta sur eux plus d’une fois. Il vainquit entr’autres leur commandant Vetilius dont il détruisit l’armée, qu’il prit vivant et qu’il tua de sa main. Il eut ensuite d’autres avantages, jusqu’à ce que Fabius étant nommé commandant contre lui, il commença à baisser de réputation. Cependant ayant encore rassemblé ses troupes, il prit de l’avantage sur Fabius même, et le réduisit à des conventions qui ne parurent pas dignes du nom romain. Mais Scipion qui fut mis ensuite à la tête de l’armée contre Viriathus, annula ces conventions. L’ayant battu plus d’une fois, et réduit même à la dernière infortune, il le fit tuer par la trahison de quelques domestiques du vaincu. Il épouvanta de même Tantalus, successeur du mort, et ayant écarté ses troupes, il l’amena aux conditions qu’il lui plut de lui imposer, après quoi il lui accorda un territoire et même une ville pour habitation."
Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XXII-5
Em português :
Quando os romanos, apos dominarem os cartagineses, e depois os celtiberos na primeira revolta, imaginaram que a Peninsula seria deles, com tranquilidade, Viriato congrega todas as forças rebeldes do centro e do ocidente peninsulares e inflige às legiões derrotas humilhantes. Viriato foi, segundo todos os testemunhos, um grande lider de povos, e um habil estrategista, reconhecido como tal pelos generais romanos.
De sua origem pouco se sabe, seria, segundo a tradição, um pastor de cabras da Serra da Estrela...
Em 147, os lusitanos invadiram a região Turdetana, e atacaram os romanos, mas foram cercados e vencidos por Caio Vetilio. Viriato entra em cena, assume o comando geral dos contingentes guerreiros que manobra com habilidade e nos mesmo ano em Tribola vence e mata Caio Vetilio. Animados com a brilhante vitoria os lusitanos vencem Claudio Unimano (146), e Caio Nigidio (145).
As vitorias e habilidades militares de Viriato entusiasmam outros povos, e os celtiberos da Meseta revoltam-se em apoio aos lusitanos - està iniciada a guerra Numantina.
Viriato cerca Quinto Fabio Maximo Serviliano,
e faz com ele um tratado de paz (140) e recebe o titulo de amigo do povo romano.
Mas no ano seguinte o irmão dele, Quinto Servilio Cipião, chega
a Hispania como governador, e provoca de novo Viriato, que é assassinado
por seus auxiliares - comprados por Servilio.